En cet instant précis,
dans un endroit reculé de la Terre
une créature souffre dans la solitude
de son imminent et cruel destin.
Et je t'implore ...
Dieu de l'Univers,
souffle de toute chose;
je vous implore Puissance du Ciel,
je vous supplie Etres de Lumière aux ailes dorées,
je vous conjure seigneurs de la Terre,
de l'Air, des Océans,
écoutez-moi, s'il vous plaît :
toutes les choses prennent du temps
sans défense face à l'épée de la douleur
Je ne sais ni quand ni où
sa vie a commencé
mais il a aspiré à la liberté et à l'amour.
En un instant fugace l'aube arrive
Personne ne s'intéresse à une étoile, qui halète dans le ciel?
Ne retenez pas votre souffle.
Pourquoi hésitez-vous?
Faites qu'il connaisse la joie de la liberté,
le parfum de l'herbe,
la caresse du soleil sur le point de naître.
Ecoutez-moi, je vous en prie.
Vous, les Alizées sans demeure,
Vous, les Etoiles, qui sillonnez le ciel,
Vous, les Nuages vagabonds, les Mers profondes,
Vous toutes créatures de la Terre, accourez.
Unissez-vous dans une compréhension cosmique libératoire :
Sauvez ce petit agneau tendre et velu
Avant que Pâques ne l'enveloppe
de la joie cruelle des humains.
Laissez-le à sa mère, qui le cherche,
qu'il appelle en bêlant
Parce qu'elle l'aime
Franco Libero Manco
In questo istante,
in un angolo remoto della Terra
una creatura soffre nella solitudine
del suo imminente e crudele destino.
Ed io ti imploro
recondito Dio dell'Universo,
respiro di tutte le cose;
io vi imploro Potenze del Cielo,
vi supplico esseri di Luce dalle ali dorate,
vi scongiuro signori della Terra,
dell'Aria, del Mare,
ascoltatemi vi prego:
tutte le cose avanzano a fatica,
inermi contro la spada del dolore.
Non so quando ne dove
ebbe inizio la sua vita,
ma ha anelato libertà e amore.
In pochi attimi fuggenti passa l'aurora.
A nessuno importa se ansima
una stella dentro cielo?
Non trattenete il respiro.
Perché indugiate?
Fate che conosca la gioia della libertà,
il profumo dell'erba,
la carezza del sole nascente.
Ascoltatemi, vi prego.
Voi Venti senza dimora,
voi Stelle che solcate il cielo,
voi Nuvole erranti, voi Mari profondi,
voi creature tutte della Terra, accorrete,
unitevi in un cosmico compendio liberatore:
salvate quell'agnellino tenero e villoso
prima che la Pasqua stenda su di lui
la gioia crudele degli umani.
Lasciatelo alla sua mamma che lo cerca,
che chiama belando
perché lo ama.
Franco Libero Manco