Le perrigalgo, le galgo dont personne ne veut

LE MIEUX EST L’ENNEMI DU BIEN !

Ou comment  voulant faire au mieux, certaines associations étrangères désireuses de sauver des galgos ont – bien  malgré elles – perverti le système et condamné à  mort quantité de chiots ?! 

Impossible à ce jour de faire un décompte précis de tous les blogs, sites internet, courriers électroniques qui chaque jour relaient  tant de malheur !

Les adoptions, les parrainages, les dons en espèces se succèdent, mais en l’état, c’est une bataille perdue d’avance, tant la reproduction de ces chiens est pléthorique.  Vu le laxisme  des autorités sur place, le cauchemar n’est pas près de s’arrêter. 

Pourtant à vouloir informer, alerter les consciences, sauver le galgo,  coûte que coûte,  seulement le galgo et rien que le galgo… on a fait monter « sa côte de popularité » et ce au détriment de centaines, de milliers de perrigalgos ! (1) 

Le perrigalgo, un sous-chien

Lorsque l’on sait que la quasi totalité des  associations bénévoles en Espagne – encore davantage en période de crise – dépend pour plus de 80% de l’aide extérieure, qu’elles sont à l’affût du moindre centime d’euro, on ne s’étonne plus que  certaines d’entre elles  se soient « spécialisées » dans le sauvetage du galgo « pur »,  celui pour lequel les dons afflueront,  et qui aura toutes ses chances de se faire adopter à l’étranger. Cette manière de procéder – même si de prime abord- semble, en les circonstances louable, est lourde de conséquences. En ne s’intéressant qu’aux galgos, les associations étrangères mettent la pression ce qui génère une situation dramatique, à l’opposé du principe même du sauvetage. En effet, si une galga, dans sa vie d’errance et d’abandon, met bas de petits croisés, aussi mignons soient-ils, dans la majorité des cas, certaines associations en Espagne, les euthanasieront, les stigmates de leur croisement leur fermant, quasi irrémédiablement, les portes de l’adoption en Espagne comme ailleurs. 

Si le galgo remporte la palme du chien le plus martyrisé, le perrigalgo, quant à lui, ne peut même pas prétendre au « titre » ! Méprisé par le galguero qui ne verra jamais en lui un bon chasseur,  relégué au rang de batard abâtardi, le perrigalgo ne semble pas avoir sa place sur cette terre. Les médias se sont « emparés » du galgo, l’ont érigé au rang de martyr, ce qu’il est, bien évidemment, mais les perrigalgos, le sont encore plus car ils souffrent des mêmes atrocités mais dans les ténèbres de l’omertà.

Leur cas ne sont que très rarement diffusés. D’ailleurs combien d’appels au secours les concernant vous sont-ils parvenus ?? 

Le vilain petit canard dont personne ne veut

Pas assez levretté, le poil trop fourni, le crâne trop large, etc … on lui préfère le petit corniaud à la bouille craquante, le perrigalgo n’étant qu’un ersatz du galgo. Pourtant ces croisés sont magnifiques et tellement originaux, pas deux pareils !

Par chance, il y a des personnes, des « resctadores » (2) pour qui ce genre de considération relève de l’impensable. Un chien abandonné est un chien qui souffre, qu’il s’agisse d’un galgo  « pur » ou pas, peu importe, c’est un animal qu’il faut aider si on en a  la possibilité.  Dès lors ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour le sortir de sa galère et lui donner une chance, mais ce sera encore plus dur.

Pourquoi faut-il, toujours, qu’il y ait,  un revers à la médaille !

© M.S. Tous droits réservés.

(1)  Le perrigalgo est le nom donné aux chiens issus de croisements aléatoires entre un galgo et un chien autre. Chez le greyhound, on parlera de lurcher.

(2)  Le « rescatador » est la personne de terrain, qui capture le chien, après de longs mois de patience.

Comments

[mimosa]

Je suis écrasée par ces constats ! Les espagnols sont vraiment TOTALEMENT irresponsables avec leurs animaux !
C'est pourquoi nous baissons le bras ici ....