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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 19:53

 

LES ETOILES DE MA VIE

 

Il était une fois, une famille qui avait deux petites filles. Il ne se passait pas une semaine, sans que celle âgée de dix ans ne ramenât à la maison, un lézard, une petite souris blessée, un petit oiseau, une fois ce fut même une chouette… En fin de compte, ses parents furent d’accord qu’elle prenne un chien. Ils passèrent un coup de fil au chenil (à l’époque, il n’y avait que très peu de chiens. Les choses ont bien changé depuis !) pour savoir s’il y avait une petite chienne de disponible. On leur répondit, qu’effectivement il y avait bien une petite chienne bâtarde, mais qu’ils devaient faire vite, car vu son âge, l’euthanasie était programmée pour le lendemain. Il était déjà 17 heures et les parents des deux fillettes se pressèrent d’autant plus aux portes du refuge. Tina entra dans leur vie. C’était une petite chienne merveilleuse avec un je ne sais quoi d’indicible, dotée de deux oreilles plus grandes qu’elle. Lorsque la fillette demanda à son père de quelle race il s’agissait, celui-ci  rétorqua, que c’était tout simplement un ange venu du ciel.

 

Tina a vécu, chérie, dans cette famille jusqu’à l’âge de douze ans. Elle avait été durant tout ce temps une amie parfaite, si parfaite que les parents n’en voulurent jamais une autre. Penser que Tina aurait dû être euthanasiée !!!… Si cela avait été le cas, elle n’aurait jamais eu la possibilité de donner tant de joie à une famille.

 

 C’est en me remémorant toutes les Tina à venir, que je décidai de fonder l’Oasis des Vétérans…

 

Nous soignons et cajolons les chiens âgés ou handicapés, qui ont été abandonnés et laissés-pour-compte en leur redonnant l’espoir d’une fin de vie faite d’amour. Malheureusement le nombre d’abandons ne cesse de croître.

 

Je ne peux me contenter de  parler uniquement  de ceux qui partagent notre existence ; c’est pourquoi, au travers de l’Internet, je lance des SOS pour tous ceux que je ne peux accueillir.

 

C’est la première fois que j’évoque ouvertement  Tina et  mes parents, malheureusement, décédés tous les deux…

 

Mes parents étaient des êtres admirables. Ils  m’ont tellement appris, ne serait-ce que  le respect envers les animaux. C’est mon petit jardin secret et je le garde jalousement.

 

 

 

 Texte de Marina Tami, tiré de Amici di Oscardog. Amicizie « speciali », Storie vere di animali disabili ma Felici, éd. Phasar, 2006, 367p. Traduction libre de l’italien par M.S.

 

Pour en savoir plus sur cette association, cliquez sur :

http://www.oasis-des-veterans.com

 

 

© les animaux maltraités. Tous droits réservés.


 

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 08:17

 

 

De tout temps, le chien a inspiré l'homme, que ce soit dans ses écrits, ou dans son art pictural. En tant que compagnon, il a toujours été une source de créativité privilégiée. L'homme se plaisait à dépeindre sa grâce, parfois, sa fidélité, toujours. Donc jusque-là pas de quoi en faire tout un plat.

 

Par contre, qu'à un moment, on décide de consacrer un monument au chien ... abandonné... ça, c'est une première!!!! Une première  et un premier pas vers la prise de conscience.

 


 

 

Depuis 1978, le public peut admirer en se promenant dans les allées du Parc Zoologique de Barcelone une sculpture, magnifique d'expression et de symbole, j'ai nommé : el Perro Abandonado ("Le chien abandonné")

Cette oeuvre magistrale est celle de l'artiste Arthur Aldemà Puig (né en 1935 à Reus, Tarragone).

 

Une initiative de la Liga para la Proteccion de Animales y Plantas de Barcelonalink

 

monumento al perro abandonado BARCELONA

 

On peut y lire également une poésie de l'auteure Margarita Grollero Euras (voir plus bas la traduction en français rédigée par M.S.)

 

No necesitas hablar para que yo te entienda. 
Habla tu mirar, habla tu silencio.

Y el día que tú mueras, dulce y fiel amigo, 
tus ojos verde oliva seguirán mirándome
 
como mira una estrella rodeada de calma desde lo alto del cielo.


Tu raza no importa, no importa tu nombre,
 
tu vida tan corta que brindas al hombre
 
Es la fiel ofrenda de este amor sin rienda
que hay en tu mirada de llama encendida
hasta la jornada final e ignorada de tu triste vida.


Tu n'as pas besoin de parler pour que je te comprenne.
C'est ton regard qui parle, c'est ton silence qui parle. 
Et le jour quand tu mourras, doux et fidèle ami,
Tes yeux vert olive continueront de me regarder
De là-haut, à l'instar d'une étoile envoloppée de tranquillité.

Ta race n'a pas d'importance, ton nom n'a pas d'importance,
Ta vie si courte que tu présentes à l'homme
C'est la fidèle offrande de cet amour sans retenue
Qui se trouve dans ton regard de flamme allumée
Jusqu'au jour dernier et ignoré de ta triste vie.
MONUMENTO AL PERRO ABANDONADO ZOO DE BARCELONA 2


Source : 
http://ladridodeamor.blogspot.com/2010/09/monumentos-al-perro-abandonado-en.html
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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 08:33

 

UN LEVRIER NOMME GUINEFORT

 

Fidélité et dévouement ont de tout temps caractérisé  le chien et  la légende de  Saint Guinefort en est une nouvelle illustration.

 

 

FATALE MEPRISE

Or donc, le chevalier de Villars et sa famille vivaient  dans un château  à une quarantaine de kilomètres au nord de Lyon. Un lévrier, nommé Guinefort, partageait leur quotidien et était le favori du seigneur. Un jour qu’il s’était absenté de même que son épouse  et la nourrice de leur nouveau-né, un serpent s’introduisit dans la chambre de ce dernier. Guinefort, n’écoutant que sa bravoure s’interposa immédiatement à l’attaque du serpent. Le combat qui les opposa fut violent et sanglant. Dans leur lutte, le berceau se renversa et du sang se répandit partout dans la chambre. Guinefort vainquit le serpent et attendit son maître auprès de l’enfant tombé à terre et recouvert de sang. A son retour, la nourrice, entrant dans la chambre de l’enfant qui dormait paisiblement, alerta par ses cris le chevalier qui n’ayant pas vu la dépouille du serpent, crut que son lévrier avait tué son fils. Pris d’un accès de rage, il passa, sans autre forme de procès, le pauvre Guinefort au fil de l’épée. Ce n’est qu’après qu’il découvrit le cadavre du reptile et qu’il comprit la loyauté de son chien et  par là sa terrible méprise. Plein de remords, il enterra  Guinefort et planta un arbre à côté de sa tombe. La légende veut que : « Par la volonté divine, le château fut détruit et la terre ramenée à l’état de désert » (1).

 


 

UN NOUVEAU CULTE

Les gens du pays ayant eu vent de la conduite exemplaire de Guinefort et de sa mort injuste , commencèrent à le vénérer en tant que martyr.  Le lieu de l’ensevelissement de l’animal devint un lieu de pèlerinage. Un culte se répandit dans le bois de Saint-Guignefort. Les femmes, surtout, s’y rendaient et amenaient  leurs enfants malades ou chétifs. Sous la direction d’une sorcière locale, elles abjuraient les faunes de prendre cet enfant malade et de leur rendre le leur en bonne santé ! Elles effectuaient par la même occasion divers rituels : l’immersion répétée dans le ruisseau et l’abandon provisoire.   Récupéré ensuite par sa mère, l’enfant mourait ou était définitivement guéri.

 

LES CHANGELINS

 Quelques siècles plus tard, Etienne de Bourbon, dominicain et inquisiteur de son état, qui prêchait dans les Dombes, eut connaissance de ces pratiques en confession. Il décida d’arrêter ce culte « superstitieux » : il fit exhumer les restes du chien et couper le bosquet, ordonna qu’on brûle le tout et interdit à quiconque de perpétuer ces pratiques, sous peine de confiscation des biens de ceux qui désormais afflueraient en ce lieu. Il ne faisait de doute pour l’inquisiteur que ces immersions répétées avaient raison des plus faibles et que ces observances, sous prétexte de permettre aux fées de reprendre le changelin (2) languissant qu’elles auraient substitué à l’enfant bien portant des hommes devaient cesser.

 

34.jpg

 <a href="http://www.photo-libre.fr">Photos Libres</a>

 

CANONISATION

C’est donc grâce au recueil d’exempla, rédigé par Etienne de Bourbon,  vers 1250, que le témoignage de cette « canonisation »  tout à fait insolite, puisqu’elle repose sur l’identification d’un saint martyr connu par ailleurs, Guinefort -  appelé aussi Généfort -  et d’un lévrier,  a traversé les âges.

 

Malgré l’interdiction de vénérer un chien, l’Eglise catholique ayant pris grand soin de distinguer radicalement l’homme de l’animal, ce culte a persisté jusqu’au début du XXème  siècle. (3)

 

Même si saint Guinefort n’est pas l’apanage des Dombes, son culte étant attesté une bonne quarantaine de fois, entre autres, en France et en Italie du Nord et que certaines pratiques, tout à fait discutables s’y sont greffées, je veux pour ma part (mon côté fleur bleue, sans doute) uniquement pouvoir me souvenir de ce lévrier courageux si injustement sacrifié.

 

 

                                                                                                                     ©M.S.

 

 

 

(1)  SCHMITT, Jean-Claude, Le Saint Lévrier Guinefort, guérisseur d’enfants depuis le XIIIème siècle, Flammarion, Paris, 1979, p. 14. Traduit en plusieurs langues, cet ouvrage demeure une référence en la matière, pour preuve une nouvelle édition augmentée est sortie en 2004.

 

(2)  Le changelin  ( changeling en UK et crimbil  au Pays de Galle): de « changé ». Le changelin est un enfant de fée qu’elle a échangé contre un bébé humain. Parfois, ce n’est pas un enfant-fée, mais un vieillard « métamorphosé ». Généralement, une ruse quelconque suffit à faire se trahir le changelin, comme le battre : sa mère fée entendant ses cris, refera l’échange pour le soustraire à la correction. Plus prosaïquement, cela pouvait aussi constituer un « excellent » moyen de se débarrasser d’un enfant laid ou difforme… pas de commentaires !

(http://membres. lycos.fr/vampi/c/h/changelin.html)

 

(3)  Des fouilles archéologiques dans le bois permirent d’attester la permanence de rituels de guérison d’enfants jusqu’au début du XXème siècle. Pourtant au moment de l’enquête, aucun souvenir d’un culte à un chien n’a pu être identifié.

 

 

 

 

© les animaux maltraités. Tous droits réservés.

 

 

 

 

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 18:10

 

 

Les Ecus d'Or


Ce matin, l’automne n’en finit pas de laisser sa place à l’hiver.

La nature transie ne semble plus donner signe de vie.

Figée dans le temps, suspendue par l’instant, la Dame Blanche étend son royaume.

 

Pas un son, pas un murmure, tout semble désert.

La froidure, cette année, encore, a surpris.

Faibles et vulnérables dans cet étau mortel, quel sera votre baume ?

 

Je ne veux y penser, pas cette fois.

Laissant mon regard, sans amarres, divaguer au loin.

Je contemple ta force universelle.

 

Dans une ultime tentative, les arbres ont frémi, d'émoi.

Désobéissance ou prosternation ultime ? Ton règne embrasse le moindre recoin.

Ainsi, en guise d’offrande, accepte ces écus d’or ô mon Eternelle.

 

Ce matin, comme à jamais, l’automne a laissé sa place à l’hiver…

 

 

                                                                               © M.S.

 


 

Perso 0260

photo © les animaux maltraités. Tous droits réservés.

 

 

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 16:24

 

 

S-B.SOS Saint Bernard Dogs - International                                   

  

Le Pacte du Feu

Légende Lakota Sioux (Tribu amérindienne)

 

 

“Prends mes chiots. Tu vas les élever et les appeler “Chien”. Ils seront vos gardiens. Ils vont vous alerter des dangers, vous ternir chaud, garder votre camp et ils vont même sacrifier leur vie pour protéger votre vie et ceux de vos enfants. Ils seront vos compagnons pour les générations qui vont vous suivre. En échange  tu vas partager ta nourriture et la chaleur du feu avec les chiens.  Tu vas traiter mes enfants avec amour et gentillesse et les soigner quand ils tombent malades, comme s’ils étaient sortis de ton ventre”.

 

Le premier homme et la première femme étaient d’accord……

 

Avant de disparaître dans la nuit, Premier Chien se retourna et parla encore une fois au premier homme “Mes enfants vont respecter le pacte éternellement. Mais si les hommes rompent le pacte en refusant de nourrir le chien, de lui offrir de la chaleur, un mot gentil et une fin clémente, les générations de vos enfants seront poursuivies par la guerre, la faim, la maladie. Et cela restera ainsi jusqu’à ce que tous les hommes respecteront de nouveau notre pacte”.

 

Avec ces paroles, Premier Chien disparut  dans la nuit et retourna dans l’esprit du Créateur.    

  

Association SOS Saint Bernard Dogs -  International

 

 

© les animaux maltraités. Tous droits réservés.

 


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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 21:42

GABRIEL, L’ANGE DECHU

 

Une vie de combats qui se termine à la fourrière. Humilié, cassé, sans foi en l’homme…

La faute à son maître.

 

Par cette triste journée, j’ai décidé de rester seule avec toi. Nous ne nous connaissons pas, jamais nos regards ne se sont croisés et pourtant, aujourd’hui, je sais que je dois m’asseoir en face de toi. Et c’est cette après-midi et pas une autre, parce que demain, demain…tu ne seras plus.

Ils vont t’ôter la vie, et en silence, tu hurles pour qu’ils le fassent.

Le soir est en train de tomber, l’horizon rougit, pareil au filet de sang qui coule le long de ta commissure.

 

C’est vrai, tu fais peur

Il te manque un œil et je ne peux m’empêcher de penser à la souffrance que tu dus éprouver lorsque tu le perdis durant l’un de tes combats clandestins où tu t’étais retrouvé embarqué, bien malgré toi par ces sadiques. Contraint à te battre, contraint à tuer… Une lutte acharnée, une lutte à mort, coups de dents de toute part, la chair en lambeaux. Vous, pauvres malheureux, au service de démons travestis en idoles.

Je ne peux ni ne veux imaginer  tous les moments qui ont jalonné ces treize années de ta sombre existence.

Trop d’amertume. Pourtant tu as dû être pour tes bourreaux un « champion », un grand et bel « exemplaire », tu l’es encore d’ailleurs. De bonne corpulence, doté « d’une belle mâchoire », c’est bien comme cela qu’ils te préfèrent ces sanguinaires, n’est-ce pas ?

Maintenant, derrière les barreaux de la fourrière, tu te tiens devant moi, vieux, malade, cassé. Tu me regardes fixement avec ton unique œil, impassible, hiératique, fatigué par une vie qui a été si injuste avec toi.

 

Gabriel.jpg

Parfois, je ne parviens plus à soutenir ton regard. Tu en imposes, je suis troublée et à la fois je suis empreinte d’une grande compassion à ton égard. Ils t’ont rendu malheureux…

Assise en face de toi, l’après-midi se meurt, triste et belle à la fois, teintée de sang avec une ligne blanche à l’horizon. Toi et moi, savons que cette ligne c’est celle du jour à venir. C’est la ligne de l’espoir, la fin de ta douleur, de ta souffrance.

Vieux, résigné, blessé et méfiant…. Tu as raison de ne plus faire confiance, personne ne t’a aidé. A part des coups, des insultes, qu’as-tu jamais reçu ?

Je n’ai même pas tenu à connaître ton nom, ce nom d’assassin dont tu as été affublé, avec lequel ils t’ont crié dessus et frappé.

 

 Aujourd’hui, je t’ai appelé Gabriel

Ce sera notre secret. Rien que pour nous. Gabriel comme l’ange déchu que tu es.

Et tu continues à me regarder, c’est étrange, tu me regardes si profondément…. Je sais. Il n’est pas difficile de comprendre que pour toi, tout n’est plus qu’indifférence. Toi-même tu n’espères même plus que quelque chose de bon puisse t’arriver, que quelqu’un  puisse te donner ne serait-ce qu’une caresse. Tu n’espères plus rien de personne et je sais que lorsqu’ils viendront te chercher demain pour t’endormir pour toujours, je sais que tu ne tenteras même pas d’échapper à la mort amie. Vous les chiens, qui flairez la mort à distance….

 

Gabriel 3

Tu sais, à présent, que ce sera le seul acte d’amour des Hommes à ton encontre.

L’après-midi s’achèvera dans la fourrière et toi et moi, nous continuerons à nous regarder, seuls. Les autres chiens se taisent, peut-être par respect pour ce moment d’adieux…

Je te regarde une dernière fois, totalement angoissée, défaite et dans un filet de voix, je t’appelle tendrement. Mais tu es dans l’incapacité de bouger ne serait-ce qu’un muscle de tout ce corps las. Rien en toi n’est plus capable de communiquer, aucun mouvement de la queue, aucun mouvement de tes oreilles mutilées. Je me relève et tu me suis du regard. Je place dans un coin de ta geôle, un petit matelas.

 

Gabriel-2-copie-1.jpg

 

C’est l’unique cadeau que je peux encore te faire. Tu seras confortable pour ta dernière nuit. Tes os usés ne ressentiront pas le froid. Ton dernier regard me remercie. J’aurais tellement voulu t’aider davantage, mais je suis arrivée trop tard. J’espère que tu le comprendras. D’un pas lent, tu te diriges vers le matelas, tu te couches et tu t’endors. Peut-être tes rêves te conduiront-ils vers l’Arc-en-ciel ? Dors petit ange déchu. Repose-toi et demain, à ton réveil, ne vois, l’espace d’un instant, que la féerie des couleurs et quitte pour toujours ce monde de ténèbres dans lequel ils t’ont plongé.

La nuit est tombée. L’horizon rougeoyant s’en est allé, mais dans le ciel sombre la ligne blanche frémit encore : ta dernière espérance.

 

Nuria Martín, APAP « La Guarida » de Puente Genil (http://www.laguarida.org), traduit de l’espagnol par M.S.

 

@ les animaux maltraités. Tous droits réservés.

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 20:53

Quand la Grande Faucheuse frappe à notre porte…

 

« Depuis que la mort existe, on n’est plus sûr de vivre !!» aimait à plaisanter un illustre inconnu.

 

grande-fauc.jpg

<a href="http://www.photo-libre.fr">Photos Libres</a>

 

Tous les départs sont tragiques surtout s’il s’agit d’un proche, surtout s’il s’agit de notre compagnon. Il y a dans la mort, quelque chose de net, de tranchant, d’irrémédiable, qui fait mal, terriblement mal.

 

A chaque fois que l’on y est confronté, on ne peut que s’étouffer dans un sanglot et déclarer : « C’est la vie !! » Quelle ironie… c’est pourtant bien de la mort, dont il s’agit. Elle frappe de manière toujours si injuste, que rien ni personne ne peut l’expliquer. Oh, certes, on peut invoquer les limites de la médecine, l’âge avancé, l’accident de parcours, mais en définitive, ce ne sont que des mots, pas même un baume pour nos maux. La douleur est là. Tantôt éclatante, tantôt insidieuse,  elle reste tapie.

 

On se repasse en boucle les moments partagés, les regards échangés, pour ne rien oublier, pour encore, dans un dernier élan, tenter de garder  en nous le souvenir de sa présence. Certains, comme je les comprends, institueront une sorte de rituel. L’écuelle restera encore longtemps au même endroit, le doudou en évidence  sur le fauteuil. Ils se surprendront à rester là, debout, désemparés, les bras ballants dans le vide le plus total, le grand vide que sa disparition aura laissé.

 

Comme on voudrait le serrer encore contre nous, sentir son souffle, lui faire les câlins dont il était si friands. Comme on voudrait avoir su, que cela aurait été si court, même au bout de dix ans, même au bout de quinze ans. Comme on aurait voulu… et comme on ne pourra jamais plus.

 

J’ai une amie, très chère,  qui est persuadée qu’une fois là-haut, elle les verra tous courir vers elle, jeunes et beaux comme au premier jour et  les larmes versées seront  oubliées pour l’éternité.

Je sais, au plus profond de moi, qu’elle dit vrai.

 

© M.S. Tous droits réservés.

 

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 17:12

MON CHIEN NE M’AIME PAS !

 

Et si malgré mon amour inconditionnel, mon chien ne m’aimait pas ???

Ne vous êtes-vous jamais posé cette question ? Moi, si.

 

J’en ai débattu avec les personnes de mon entourage ayant un chien et toutes, je dis bien toutes ont déclaré catégoriquement : « Mais bien sûr qu’il m’aime, quelle question absurde !? » me renvoyant d’un seul coup de baguette magique à mes doutes existentiels.

 

Ne voyant vraiment pas par quel bout prendre la « chose », je me mis à cogiter sur l’Amour et le sentiment amoureux… D’autres s’y étaient brûlé les doigts bien avant moi, je ne tarderais guère à  en faire de même…

 

En bonne élève, je m’appliquais à identifier, parmi toutes les définitions du Petit Robert, laquelle serait la plus appropriée pour caractériser l’hypothétique, amour du canidé à mon encontre. La tâche s’avéra rude, car entre le pédant : « Disposition favorable de l’affectivité et de la volonté à l’égard de ce qui est senti ou reconnu comme bon, diversifiée selon l’objet qui l’inspire » et le très insipide : « Goût très vif pour une chose », je n’y trouvai vraiment pas mon compte. Je ne lâcherais pourtant pas l’affaire. J’allai percer ce mystère coûte que coûte. Juju me regardait l’air interloqué.

 

Intellectuellement

 Mon chien pouvait-il atteindre cet état de grâce qui fait que deux êtres se comprennent sans parler ? Pouvions-nous d’un commun accord outrepasser les sujets qui fâchent ? Ressentir au plus profond de nous-mêmes ce sentiment de plénitude si parfait ? En toute logique, je ne pouvais acquiescer.

 

Comment un quatre pattes, se situant, tout au plus sur  le premier échelon de la pyramide de Maslow (1), pouvait-il à la fois m’inspirer de la sorte ? Le chien est un être opportuniste, doté d’un sens de l’adaptation extraordinaire, ne pas abonder dans ce sens, c’est faire fi de tous ces siècles de domestication. S’il a la possibilité de « choisir », le chien optera toujours pour la situation la « moins pire », celle qui correspondra à son intérêt.

 

Bien déçus seraient tous ces propriétaires qui font passer de vie à trépas leur fidèle compagnon, le croyant incapable de survivre à leur départ !!! Quel égoïsme, quelle vanité du bipède que voilà ! J’entends déjà des voix s’élever : « Et Madame Je Sais Tout, comment expliquez-vous que des chiens se laissent mourir sur la tombe de leur maître ? Si ce n’est pas de l’amour, ça ? ». Effectivement, l’idée est séduisante… pourtant, moins romantiquement parlant, on pourrait tout aussi y voir un conditionnement tel - conscient ou inconscient de la part du maître – qui aurait conduit le chien, jusqu’à l’annihilation pure et simple de tous ses instincts y compris celui de survie. En d’autres termes, un chien incapable, mentalement, viscéralement, de se reconstituer d’autres repères.

  

Un amour idéalisé

 Aurions-nous hommes et femmes de bonne composition confondu cette prostration avec un amour indéfectible, allant au-delà des frontières de la vie ? Cet assujettissement serait-il pour nous le summum de ce qu’aucun autre être humain n’aurait été capable d’éprouver à part le chien ? J’avoue que l’idée que mon chien mourût de chagrin à mon départ ne me séduisait plus du tout. S’il venait à en être réduit à de telles extrémités, cela aurait été de ma faute ????? quelle maîtresse tyrannique j’aurais fait. Elle posa sa petite patte griffue sur ma cuisse comme pour dire : « T’en fais pas, ça va aller ! ».

 

J’étais en train de démonter, minutieusement, l’une après l’autre toutes les prémisses d’un raisonnement qui au fil du temps avait fait sa place dans notre manière d’appréhender le chien. J’en étais même venue à penser que cet « attachement » s’apparentait davantage au syndrome de Stockholm (2) qu’à un lien librement consenti. Malgré mes câlins, dispensés sans retenue, les parties de jeux, qui venaient rythmer nos journées, les gamelles remplies à ras bord de mets succulents, les visites de contrôle chez le véto, afin de m’assurer que tout allât bien, malgré… cette apparente convivialité, c’est moi qui décidais de tout. C’est moi qui gérais sa vie, c’est moi qui maîtrisais - le terme prend ici tout son sens - jusqu’à la réaction que je voulais obtenir !

 

 Du Pavlov, pur sucre !

La conscience de cette  emprise totale me saisit d’effroi. Toutes ces années de bonheur partagé (?) n’avaient-elles été qu’un miroir aux alouettes ? Cette joie à chaque fois que je rentrais, que pure excitation ? Ce regard empreint de tristesse alors que j’avais un coup de blues, l’expression de son incompréhensibilité ? Un monde s’écroulait, celui de ma conviction d’avoir bien agi et d’avoir mérité son amour. Finalement, n’était-ce rien d’autre qu’une soumission de plus à moi, sa  geôlière ? Elle, déposa délicatement un petit bisou sur ma main. Auparavant, je l’en aurais remercié et les lui aurais restitués au centuple, mais maintenant… comment décoder ?

 

Nos regards se croisèrent

Tant d’innocence de sa part, tant de fragilité tout à coup m’émurent au plus haut point et, lentement, une larme coula le long de ma joue. J’avais toujours agi pour le mieux et si j’avais failli ? Je la serrai fort contre moi, elle se laissa faire. Qu’importaient les théories ! Au feu les idées savantes ! Même si elle ne m’aimait pas de cet amour-là, moi je l’aimerais toujours.

 

                            ©M.S. Tous droits réservés.

______________

 

(1)  Il s’agit de la pyramide des besoins. Théorie sur la motivation, élaborée dans les années 40 par le psychologue Abraham Maslow. Le premier échelon correspond à la satisfaction des besoins physiologiques.

(2)  Le syndrome de Stockholm désigne la propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à développer une empathie ou un transfert d’émotions avec ces derniers ou inversement.

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 09:50

POUR TOI, MON MAÎTRE BIEN-AIME

  

Mon arrivée dans ce lieu fut quelque chose d’indescriptible; tous me faisaient remarquer ma chance, peu étaient ceux qui opposaient un refus. Et finalement le sort en fut jeté ; je fus abandonné dans ce lieu que les humains appellent : fourrière.

 

Les portes s’ouvrirent ! Je ressentis de la terreur. Je ne voulais pas avancer et la queue en dedans, je gémissais, de sorte, que toi, mon maître, tu rebrousses chemin et que l’on rentre à nouveau chez nous.

 

Tu semblais ne pas m’entendre, ne pas prêter attention à la souffrance que cela me causait de ne plus pouvoir voir ma famille. Je me disais au fond de moi : pourquoi me font-ils ça ? Je n’ai mordu personne, j’ai pris garde de ne pas trop aboyer, j’ai toujours attendu ton retour et avec force léchouilles, frétillant de la queue, je t’ai démontré mon amour. J’avais beau ressassé, j’en arrivais toujours au même point : je ne comprends pas que tu m’abandonnes.

 

Peu à peu, tu essayais de me tranquilliser - et tu y parviens, même- mon cher maître, parce que ta voix était pour moi un baume, capable d’apaiser toutes les angoisses. Tu me dis de ne pas avoir peur, que tu reviendrais me chercher et que nous serions à nouveau réunis. Ceci suffit à mon âme de chien pour chasser toute crainte et au fond de moi je me consolais : «  Tu vois P’tit Loup, tu exagères. Allez, va, entre là- dedans, montre à ton maître que tu a toute confiance en lui et que tu attendras avec courage le moment de son retour. » Et c’est ce que je fis. Je me souvins qu’une fois à l’intérieur, il y avait quantité de mes frères, très angoissés et d’autres désormais indifférents. Entre eux, ils murmuraient : « Tiens, un de plus ! Vous vous trompez tous, moi, on ne m’a pas abandonné. Mon maître a promis de revenir me chercher et il n’a jamais failli à sa parole et pour que vous prouver comme mon maître  est bon et généreux, je lui dirai de tous vous sortir de là. »

 

J’étais tout à mon discours, lorsque tout à coup une grosse corde m’étrangla et je fus jeté dans une pièce où gisaient des corps faméliques, sans vie. Je m’étonnai : «  Il y a forcément erreur sur la personne, ce doit être un endroit où mes frères récupèrent d’une longue maladie ! Bien sûr, ça ne peut-être que ça ! » Et je  te cherchai, encore et encore, pour que tu me fasses sortir de là, je te cherchai, mon maître, mais toi, tu avais disparu…

 

Les minutes, les heures, les jours passèrent et une lente agonie semblait m’enlacer. Je perdais peu à peu espoir de te revoir un jour. Mais j’avais besoin de t’apercevoir, ne serait-ce qu’une fois. C’est cela qui me maintenait en vie. J’eus le temps de tout me remémorer : quand chiot, tu vins me retirer de ce lieu froid , sale et hostile, où pour la dernière fois je vis ma mère, dont le souvenir, à présent, s’est effacé de ma mémoire. Tu m’amena chez toi, on m’y accueillit à bras ouverts ! J’avais même le droit de monter sur le lit ! Et je grandis ainsi, entouré de l’amour de ma famille, mon seul et unique repère. Et à tes côtés, je connus la loyauté et la fidélité.


Je me souviens que par la suite, je n’eus plus le droit de franchir le seuil de la maison, sans doute avaient-ils peur de s’encoubler sur moi ? Qu’à cela ne tienne, ils me démontraient leur amour, qui toujours resterait empreint dans mon cœur.

 

Une nuit, pourtant, ils se mirent à crier, bien que je ne compris pas tout, j’entendis prononcer mon nom à plusieurs reprises. Je ne sais pas exactement ce qu’il se passa cette nuit-là, je me souviens seulement de la paume de ta main qui me caressait la tête et toi qui me disais tout doucement : «  Calme, calme, P’tit Loup, tout va s’arranger. Je ne t’abandonnerai pas, je t’en fais la promesse. » Et moi, je remuai la queue, ne comprenant pas vraiment ce que le mot « abandon » signifiait. Mais quand finalement, ce mot fut plus clair pour moi, je souffris de tout  mon être. Ne plus te voir, ne plus sentir ta présence qui m’emplissait de joie, ne plus sentir ta main sur ma tête, désormais endolorie par toutes les morsures de mes frères,  comme moi désespérés de ne voir arriver personne…

 

On me tira de ma torpeur : l’homme  que nous craignions tous était dans l’encadrement de la porte. Il pénétra dans la pièce un collet dans la main et nous nous agglutinâmes de facto  dans un coin, comme pour disparaître. Mais c’était inutile, un par un, il venait nous prendre. Quand il quittait la pièce, le silence était de plomb. Nous nous regardions les uns les autres… qui serait le prochain ? Ceux qui partaient avec cet homme ne revenaient jamais. Que leur faisait-on ? Je  ne pressentais rien de bon.

 

Mon tour arriva. Je fus littéralement traîné dans une pièce froide et obscure. Je n’étais pas seul, mes frères déjà sur place, hurlaient et certains essayaient désespérément  de forcer le passage, mais la porte fut rapidement fermée à double tour. Moi, au début, je regardais toute cette agitation, ignorant le sort qui nous était réservé. Mais une panique se saisit de tous mes membres, de tout mon corps et je me mis moi aussi à hurler avec mes frères d’infortune. L’air commença à manquer, mon cœur battait à tout rompre et je me fis pipi dessus, sans pouvoir m’en empêcher. Des convulsions atroces commencèrent à secouer mon corps et de ma gueule de la mousse, mêlée à de la bave se mit à couler. Ma gorge se serrait. Je peinai à respirer… tout n’était plus que douleur et angoisse. Pourtant j’essayai de me plaquer contre cette petite porte, dans l’espoir, encore, que tu viennes me sauver, que tu m’emmènes et que je cesse de souffrir !...

 

Tu n’es jamais venu !

 

Le silence… tout redevint silence. Ma dernière pensée aura été POUR TOI !

 

P’tit Loup

Il mourut un 24 décembre

Cause du décès :

Asphyxie par gaz… sur décision expresse de son maître bien-aimé !

 

                           Sonia Lopez, traduction de l'espagnol et adaptation par M. S.

 

Ndlr : chaque année , plus de 10.000 chiens et  chats meurent dans ces fourrières. C’est sans compter ceux qui sont assassinés par leur propre maître.

 

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 12:32

LA PRIERE

 

Je vais vivre entre 10 et 15 ans

Si c’est pour me haïr, pour me faire souffrir, penses-y à deux fois avant de me prendre avec toi.

 

Essaye de m’aimer tel que je suis, parce que ce n’est pas moi qui ai choisi ma condition.

 

De même que je n’ai pas la possibilité de choisir amis ou maîtres.

 

Accorde-moi du temps pour comprendre ce que tu veux de moi.

 

Avant de me crier dessus, pour m’éduquer, est-ce toi qui te trompes ou est-ce moi qui n’ai pas compris ce que tu attends de moi.

 

Chéris-moi, car je ne vis que pour cela.

 

Ne te fâche pas contre moi, ne me punis pas.

 

Tu as ton travail, tes amis, tes loisirs, moi je n’ai que toi.

 

Parle-moi de temps en temps !

 

S’il te semble que je ne comprenne pas, sache que je sais ce que tu penses, ce que tu ressens.

 

Rappelle-toi que jamais je n’oublierai la manière dont tu te comportes avec moi.

 

Avant de me frapper, pense que je pourrais te mordre, mais jamais je ne ferais une chose pareille.

 

Quand je ne suis encore qu’un chiot, ne me considère pas comme un jouet, dont tu te débarrasseras, lorsqu’il ne te sera plus d’aucune utilité

 

Car mon amour pour toi sera éternel.

 

Prends soin de moi alors que je vieillirai, que je serai édenté, que je serai sourd, que je ne pourrai plus marcher.

 

Quelqu’un, à son tour, prendra soin de toi, car la vieillesse est la même pour tous.

 

Accompagne-moi pour mon dernier voyage.

 

Ne dis jamais « C’est plus fort que moi, je ne peux regarder » ou «  Arrangez-vous pour que je ne sois pas présent ».

 

A tes côtés, tout est plus facile.

Ceci sera la contrepartie à la fidélité, au dévouement dont j’ai toujours fait preuve à ton égard.

 

Quand je ne serai plus là, ne sois pas triste, au contraire, essaye de rendre heureux un autre chien et aime-le comme tu m’as aimé.

 

 Auteur anonyme, in info@avapaonlus.it traduit de l’italien par M.S. 

 

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