Je ne tiens pas à raviver de mauvais moments, mais l'hommage est si beau et le témoignage si vibrant que je tenais à vous le faire partager. Julio Ortega, un ami des animaux et un guerrier depuis tant d'années.
Cela fait une semaine que tu es morte, et durant ces 7 jours, tu t'es faufilée entre mes jambes, je t'ai entendu miauler, j'ai caressé ton corps, j'ai esquivé des griffes et je t'ai entendu ronronner sur ma poitrine de nombreuses fois, encore plus, que lorsque tu étais en vie.
Jamais tu n'as été aussi présente depuis que tu n'es plus. La mort a pris ta vie, mais elle a laissé chaque image, chaque son, chaque perception de toi. Ton corps s'en est allé, et en échange, dans une sorte de troc, qu'elle seule a décidé, elle a rempli de souvenirs, l'espace que tu occupais.
Et le plus douloureux, ce n'est pas de ne plus être en mesure de te voir, en mesure de t'endendre, en mesure de te toucher... la chose la plus terrible c'est de le faire à présent, alors que tout est terminé.
Comme il est terriblement éprouvant, de ne plus avoir envie de te réveiller, car tu sais que l'être que tu embrassais ne sera plus. Et tout ce que l'on désire, c'est dormir, dormir en espérant pouvoir rêver de lui.
Moi, pour le moment, je n'ai pas encore rêvé de toi, mais tu habites mes nuits et mes jours. Je suppose, que je n'arrive toujours pas à y croire, que je continue sans l'accepter.
Je suppose, petite puce, que je crois que tu me reviendras ...
Llevas una semana muerta y, en estos siete días, te has cruzado entre mis piernas, te he escuchado maullar, he acariciado tu cuerpo, he esquivado tus arañazos y te he sentido ronronear tumbada sobre mi pecho más veces, muchas más, que cuando vivías. Nunca fuiste tan presente como desde que no eres. La muerte se llevó tu vida pero se dejó cada imagen, cada sonido, cada percepción de ti. Se quedó tu cuerpo y, a cambio, en un trueque que ella sola decidió llenó el espacio que ocupabas de recuerdos. Y lo doloroso no es verte, no es oírte, no es tocarte, lo terrible es hacerlo hoy en pasado. Qué tremendamente duro es cuando ya no apetece despertarse para abrazar a alguien porque se sabe que no estará allí, y lo que se quiere es dormir esperando soñar con él. Yo todavía no te he soñado pero habitas en mis noches y en mis días. Supongo que sigo sin creérmelo, que continúo sin aceptarlo. Supongo, mi pequeña, que todavía pienso que volverás..